Cette fois-ci pas d’instrument indiquant l’heure, mais une boite à musique nommée MusicMachine 1 Reloaded et comme dans la version originale présentée en 2013, chacun des cylindres joue trois airs « dans l’espace ou sur terre » bien reconnaissable!
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Je vous laisse apprécier un extrait de cette création en vidéo.
Chaque mélodie dure approximativement 35 secondes. Le cylindre de gauche joue le thème de La Guerre des étoiles, « La Marche impériale » de L’Empire contre-attaque et le thème de Star Trek. Et quand au cylindre de droite joue « Another Brick in the Wall » de Pink Floyd, « Smoke on the Water » de Deep Purple et « Imagine » de John Lennon.
Cette œuvre est en édition limitée à 33 exemplaires en bleu, 33 en rouge et 33 en noir.
En savoir plus sur la Reuge x MB&F MusicMachine 1 RELOADED ?
– Vu que c’est assez complexe, je vous copie le texte original –
Un design revisité, organique et aérodynamique
Pour créer la MusicMachine 1 Reloaded, REUGE s’est basée sur le design d’un vaisseau spatial futuriste proposé par MB&F et son fondateur Maximilian Büsser, un fan des grands films et séries de science-fiction. En collaboration avec Max Maertens, diplômé en design de l’ECAL, MB&F a fait évoluer le design du vaisseau original de Xin Wang en reprenant judicieusement les caractéristiques essentielles des boîtes à musique, les claviers dûment accordés, les cylindres à picots, les mécanismes de remontage, les barillets, les régulateurs et un boîtier optimisé au plan acoustique.
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« Le nouveau design est plus élaboré que celui de la MusicMachine originelle », explique Max Büsser. « Neuf ans plus tard, nous avons tenu compte de ce que j’ai appris, de mon évolution et de la modification de mes goûts pour retravailler certains détails et rendre la machine conforme à mes souhaits d’aujourd’hui. Cela ne signifie pas que je n’aime pas ce que nous avons fait précédemment, simplement que le créateur que je suis devenu juge la nouvelle version plus cool. »
La MusicMachine créée par Max Büsser et Max Maertens a un aspect plus organique. En outre, le jeune designer berlinois a introduit un concept qu’il définit comme « un surplus d’aérodynamisme ».
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Pour Max Maertens, la collection MusicMachine est vraiment importante, elle a même servi de tremplin dans son inspiration. Quand il a découvert le modèle originel, vers 2015 alors qu’il était étudiant en design, il a opéré un changement de direction et modifié sa façon de penser. L’opportunité de retravailler cette pièce fut comme un rêve devenu réalité. « J’en ai fait quelque chose de plus aérodynamique, de plus proche de mon langage créatif », explique-t-il. Il a été amené à s’appuyer sur une base plus scientifique, à se tourner vers une construction aérospatiale. « L’ensemble de la pièce représente un flux. On le voit notamment dans les ailes qui ressemblent désormais à des corps de tunnels aérodynamiques, avec circulation d’air invisible tout autour. »
« J’ai repris le concept existant quant au mode de fonctionnement et à l’emplacement de la mécanique et j’ai modifié tout le reste, sans altérer l’essentiel de la pièce précédente — cette MusicMachine apparaît vraiment comme une version « réénergisée » », déclare Max Maertens.
Si la structure de la MusicMachine 1 Reloaded est fondamentalement la même, Max Maertens a repensé plusieurs éléments clés. Parmi les grands changements, la totalité du corps est en aluminium anodisé, non plus en bois comme dans le modèle d’origine. Pour le designer, « le processus d’usinage de l’aluminium est tellement attrayant, tellement précis, et la surface obtenue est de toute beauté ». Il voulait surtout s’assurer que chaque MusicMachine 1 Reloaded ait l’air d’un objet façonné d’un seul bloc.
« Et je ne cache jamais la mécanique », déclare-t-il. « C’est également quelque chose de très important pour moi. »
La musique
La MusicMachine 1 Reloaded ne se contente pas de ressembler à un engin de film de science-fiction, trois des mélodies qu’elle joue sont directement extraites de classiques du genre.
Le cylindre de gauche joue le thème de Star Trek de Jerry Goldsmith, ainsi que le thème de La Guerre des étoiles et « La Marche impériale » de L’Empire contre-attaque, deux compositions du maître de la musique de film John Williams. Si les deux premiers morceaux sont des hymnes vibrants à l’héroïsme et à l’aventure, le dernier engage à se préparer au pire et à lever les boucliers car il annonce l’arrivée imminente du redoutable Dark Vador.
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Cependant, MB&F va bien au-delà de l’univers de la science-fiction : par rapport aux autres marques horlogères de haut de gamme, ses créations sont audacieuses et iconoclastes. Sa rock and roll attitude est parfaitement symbolisée par les trois mélodies du cylindre de droite : l’hymne pacifiste classique « Imagine » de John Lennon, le riff fantastique « Smoke on the Water » de Deep Purple et l’inoubliable message social « Another Brick in the Wall » de Pink Floyd.
Max Büsser a puisé dans ses souvenirs de jeunesse pour effectuer la sélection qui figure dans la MusicMachine originale, une tâche difficile comme il l’a expliqué à l’époque : « Outre les thèmes de science-fiction, je souhaitais inclure trois chansons qui m’ont touché durant les 20 premières années de ma vie. D’une longue liste, j’ai réussi à n’en retenir que trois, mais ce fut un véritable calvaire ! »
Avec beaucoup de recul, il n’a pas vraiment changé d’avis sur les raisons de son choix. « Je me souviens que c’était ma première co-création et que c’était une époque où tout était encore lié à ma jeunesse, à mon enfance, etc. Il s’agissait également — et il s’agit toujours — de créer quelque chose que j’aimerais posséder. Ce que je voulais écouter, c’était tout naturellement les thèmes de La Guerre des étoiles et de Star Strek (jeune, j’ai été ouvreur en salle de cinéma). D’avoir « Smoke on the Water » de Deep Purple, je trouvais cela très cool. Et de m’adresser à la manufacture traditionnelle REUGE en lui demandant d’intégrer du Deep Purple dans ma boîte à musique, c’était vraiment drôle. »
Recréer de la musique fidèlement et… mécaniquement
REUGE a recréé les mélodies de manière mécanique. Dans un premier temps, un musicien de REUGE a étudié les mélodies et identifié, pour chacune, les passages les plus reconnaissables. Il s’est ensuite employé à les recréer pour la boîte à musique en gardant à l’esprit que l’un des cylindres devait comprendre les trois morceaux rock, l’autre les trois extraits de films de science-fiction, et que les picots de chaque cylindre devaient faire vibrer un clavier de 72 notes.
L’élaboration de ces deux ensembles de trois arrangements, chacun limité à environ 35 secondes, et des multiples notes nécessaires (certaines notes sont utilisées dans les trois mélodies, d’autres dans une seule) représente un remarquable exploit technique et artistique : l’intelligence, le sens de l’expression et la capacité à créer des émotions du musicien surpassent tout recours à un ordinateur.
La MusicMachine 1 Reloaded dispose de deux mouvements indépendants, chacun comprenant une hélice de remontage, un barillet (ressemblant à un piston sous l’hélice), un cylindre horizontal à picots générateur de trois mélodies et un clavier vertical composé de lames accordées à la main, pour chaque note. Bien qu’il aurait été beaucoup plus facile de créer deux mouvements identiques, en modifiant simplement les mélodies, MB&F a exigé une construction parfaitement symétrique, impossible à réaliser avec deux mouvements identiques car le clavier de l’un des cylindres ne se retrouverait pas à l’extérieur. REUGE a donc fait le choix sans précédent de concevoir deux mouvements en miroir l’un de l’autre, ce qui signifie que la construction et le design des composants du mouvement sont complètement inversés.
Les claviers
De part et d’autre de la structure principale du vaisseau, les deux claviers verticaux ressemblent à des grilles de ventilation. Chacun comprend les 72 notes sélectionnées sur mesure par le musicien REUGE pour jouer les trois mélodies enregistrées dans le cylindre. Façonnés dans un alliage d’acier spécifique, choisi pour sa performance acoustique, ces claviers sont accordés à la main. Pour les notes graves, le poids des lames est alourdi par la méthode traditionnelle d’ajout de plomb à l’arrière. Ensuite, on teste la fréquence de chaque lame sur une machine et on enlève d’infimes quantités de matière pour accorder chaque note avec précision. Les outils manuels utilisés à cet effet par REUGE ont tous été développés à l’interne.
Derrière les lames des notes graves, on ajoute des plumes synthétiques transparentes qui servent d’amortisseurs, afin que les notes résonnent à la perfection. Au final, le clavier est fixé, via six vis bleuies, à une « plaque vibrante » en laiton qui traverse la coque principale. Cette plaque transmet le son au boîtier qui, pour sa part, donne encore plus d’ampleur au son. Une fois le clavier monté, il faut à nouveau faire appel à l’oreille du musicien pour effectuer le réglage final. « C’est génial de voir le système fonctionner », déclare le CEO de REUGE Amr Alotaishan. « Cela renforce la complexité du travail réalisé et augmente la valeur perçue. On n’a pas envie de cacher la mécanique. Les gens adorent voir le moteur. »
Les cylindres
Les cylindres, magnifiquement terminés à la main, rayonnent telle une paire d’imposants réacteurs au sommet de la coque principale de la MusicMachine 1 Reloaded. Ils contiennent essentiellement les « partitions » des mélodies : quelque 1’400 picots placés avec précision font vibrer les lames d’un clavier au fur et à mesure de la rotation d’un cylindre. Chaque picot a un emplacement déterminé par le musicien REUGE. Tous sont limés et polis afin d’obtenir une même longueur. Au final, on applique à l’intérieur du cylindre une résine chaude qui, une fois durcie, fixe solidement les picots et optimise la qualité du son.
À la fin d’une mélodie, le cylindre se déplace légèrement le long de son axe et les bons picots s’alignent sur les bonnes lames pour jouer la mélodie suivante. Chaque mélodie dure environ 35 secondes, ce qui correspond à la révolution complète d’un cylindre. Les cylindres sont reliés au moteur arrière de la MusicMachine 1 Reloaded par un rouage apparent.
Les régulateurs à air
De part et d’autre des leviers de remontage en forme d’hélices, on trouve des panneaux circulaires verticaux. Bien qu’ils ressemblent à des paraboles de radars permettant de naviguer à travers un champ d’astéroïdes ou à des générateurs de champs de force destinés à repousser les torpilles à protons ennemies, ce sont des régulateurs de vitesse pour les cylindres. Lorsqu’ils sont entièrement remontés, les ressorts de barillet ont tendance à faire tourner les cylindres plus vite que lorsqu’ils sont presque complètement déroulés. En compensation, les régulateurs à air circulaires produisent une résistance plus importante quand la rotation est rapide, plus faible quand elle lente, d’où une vitesse constante.
Fuselage, entretoises, patins et plate-forme d’atterrissage
Réalisé en aluminium anodisé bleu, rouge ou noir, le fuselage raffiné de la MusicMachine 1 Reloaded amplifie le son transmis par la plaque vibrante en laiton logée à l’intérieur. Cette plaque véhicule également les vibrations le long des entretoises latérales incurvées et des patins d’atterrissage en forme d’outriggers en aluminium microbillé anodisé qui, pour leur part, transmettent les vibrations à la plate-forme d’atterrissage de la MusicMachine 1 Reloaded.
Amr Alotaishan exprime brièvement l’émotion que suscite en lui la MusicMachine 1 Reloaded en déclarant : « Je la trouve cool. Si je n’avais rien à voir avec le fabricant, j’envisagerais de l’acheter. Nous apportons la connaissance de métiers traditionnels à un public plus jeune, prometteur. Nous les transformons comme par magie pour qu’ils exercent une nouvelle fascination. »
Après cela, ils procéderont à un tirage au sort et vous indiquerons si le tirage vous a été favorable, auquel cas vous pourrez passer votre commande.
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Si vous appréciez le site et souhaitez aider à son fonctionnement il est possible de faire un don en suivant ce lien : Dons (plusieurs moyens sont disponible sur cette page)Caractéristiques techniques Reuge x MB&F MusicMachine 1 RELOADED
Boîtier, cadre et plate-forme
Corps principal : aluminium anodisé
Outriggers : aluminium microbillé et anodisé ; anodisé en mat pour la version noire
Dimensions : 381 mm de large x 476 mm de long x 140 mm de haut ; poids total d’environ 3 kg
Plate-forme d’amplification acoustique : bois noir mat
Mouvement et finitions
La MusicMachine 1 Reloaded est dotée de deux mouvements 3.72 (3 pour le nombre de mélodies sur chaque cylindre, 72 pour le nombre de notes sur chaque clavier) ; l’un des mouvements est configuré « à droite », l’autre « à gauche » (ils tournent en sens contraires).
Platine : laiton nickelé, décor de Côtes de Genève. La platine porte les deux mouvements, chacun comprenant un ressort moteur, un cylindre, un clavier et un régulateur.
Ressorts : remontés par des hélices
Barillets : acier inoxydable ; chacun fixé par 6 vis bleuies ; pourtour des « pistons » rainurés
Régulateur : ventilateur en acier inoxydable
Porte-cylindres : laiton nickelé
Fonctions : marche/arrêt et reprise
Supports de cylindres : laiton nickelé
Une mélodie = une révolution de cylindre
Trois mélodies par cylindre
Durée de chaque mélodie : environ 35 secondes
Réserve de marche par cylindre : environ 10 minutes
Picots : appliqués et polis à la main
Longueur des picots : 1 mm ; diamètre des picots : 0,3 mm
Nombre de picots : 1’279 (cylindre droit) et 1’399 (cylindre gauche)
Claviers : alliage d’acier et de plomb ; 72 lames par clavier ;
chaque clavier est fixé à une plaque vibrante en laiton par 6 vis en acier bleui
Mélodies
Cylindre droit — extraits de :
« Another Brick in the Wall » (1979) composée par Roger Waters et initialement interprétée par Pink Floyd ;
« Smoke on the Water » (1973) composée et initialement interprétée par Deep Purple ;
« Imagine » (1971) composée et initialement interprétée par John Lennon.
Cylindre gauche — extraits de :
thème principal de La Guerre des étoiles (1977) par John Williams ;
« La Marche impériale » (1980) par John Williams ;
thème principal de Star Trek (1979) par Jerry Goldsmith.