Amida fait son grand retour avec une montre que personne n’a oublié : la fameuse casquette DIGITREND présentée lors de Baselworld 1976. Une aux lignes futuristes inspirées des voitures de sport de l’époque avec son mouvement mécanique un système d’affichage original « comme les montres digitales ».
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Devenue iconique dès son lancement, elle renait à l’aube des 50 ans de la marque grâce à Matthieu Allègre (designer horloger), Bruno Herbet (horloger passé par les ateliers de Daniel Roth et Gérald Genta) et Clément Meynier (fondateur de Depancel) ouvrant un nouveau chapitre pour la la marque.
L’iconique casquette DIGITREND au style rétro futuriste renait avec des finitions plus abouties, un mouvement automatique équipé d’un module avec heures sautantes, un prisme en saphir permettant un affichage latéral, et une lecture digitale évidente et précise.
Si vous vous voulez passer le passage retraçant l’histoire qui suit (issu du communiqué de presse), cliquez ici, mais ça peut être intéressant pour se rafraichir la mémoire 🙂
Made in the 70s
En 1976, une montre novatrice, l’Amida DIGITREND est présentée par la marque et fait sensation dans les allées de la foire de Bâle. Petit flashback sur cette période.
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24 avril 1976, Stand 603 du hall 1, cette étonnante pièce horlogère androgyne et unisexe attire d’emblée les regards. Pas de cadran, mais un écran d’affichage sous une glace. Sensationnel, le dispositif fait immédiatement penser au tableau de bord d’une automobile sportive ou au poste de commande d’un engin spatial. Le boîtier non plus n’est pas classique. Oublié le formalisme habituel. Structuré et audacieux, il semble être une carrosserie fuselée. Ergonomique, il s’adapte parfaitement à la courbure du poignet. Cette carapace protectrice est en métal chromé avec un bracelet assorti aux maillons larges articulés.
Sur le poignet, cette pièce assez présente, aux dimensions atypique puisque l’ensemble fait 39,8 mm de large, se positionne parfaitement. Son principe d’affichage vertical, prisé des conducteurs avec les premières « drivers watches » permettant de lire les indications sans lâcher les commandes, fait de la DIGITREND une montre de pilote.
Plus étonnant encore, contrairement aux apparences, son principe de fonctionnement ne fait pas appel à un moteur électrique ou à quartz, alors terriblement en vogue, et son affichage digital n’est pas le fruit de diodes LED ou de cristaux liquides. Restant fidèle aux meilleures techniques qui ont fait la réputation de l’horlogerie suisse, la montre AMIDA Digitrend offre à l’époque un mouvement mécanique à remontage manuel.
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Heures sautantes et illusion d’optique : la DIGITREND
Pour sa spectaculaire DIGITREND, AMIDA fait le choix de deux types de motorisation : un mouvement à ancre à vue et un mouvement à ancre à goupille, proposant un principe d’indication horaire avec un disques d’heures sautantes et un disque de minute trainante. Puisqu’il n’y a pas d’affichage lumineux ou électronique, quel est donc le secret de l’affichage digital vertical des heures et des minutes ? L’astuce est plus qu’ingénieuse.
Il s’agit d’un effet optique créé par un prisme en plastique en forme de triangle servant de cristal de la montre. Le principe, ingénieux et finalement plus simple qu’il n’y paraît, est celui du périscope d’un sous-marin. L’image horizontale est projetée verticalement. AMIDA a baptisé ce procédé LRD (pour « Affichage Réfléchissant la Lumière »), autre brevet N°3,786,626 déposé le 5 avril 1973 par l’inventeur Zeno Hurt à Molhin Suisse, pour le compte de Robert Triebold. Une proposition remarquable et singulière qui fait de la DIGITREND une montre hors du commun. Une proposition remarquable et singulière qui fait de la DIGITREND une montre hors du commun.
– Fin du flashback –
2024, l’Amida Digitrend Take-Off Edition
Repensée, retravaillée et modernisée la revoici en 2024, mais l’incroyable saga de cette renaissance commence en 2015. À l’occasion d’une vente aux enchères, un ami de Matthieu Allègre se porte acquéreur d’une quarantaine de montres AMIDA Digitrend neuves de stock.
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« J’ai connu la marque grâce à cet ami, il y a presque 10 ans. Je suis très vite tombé amoureux de la pièce pour son coté disruptif et son style rétrofuturiste. Puis, en tant que designer, je me suis tout de suite projeté sur la variété de possibilité que cette montre pouvait offrir, en termes de style mais surtout au regard du lien évident avec l’automobile. Avant même de comprendre qu’elle avait déjà inspiré d’autres marques indépendantes. Plus tard c’est en plongeant dans l’historique de la marque, je suis allé de découverte en découverte, me réjouissant de chaque indice à la manière d’un chercheur. Jusqu’à ce que cela devienne une obsession » explique Matthieu Allègre.
Matthieu Allègre développe alors un premier projet mariant les spécificités de la Digitrend à l’univers de marque d’un célèbre constructeur de voitures de sport anglaises, et se rapproche d’une grande maison horlogère suisse. Mais le rapprochement ne s’opèrere finalement pas et Matthieu Allègre fait, en 2022, le choix de relancer la marque de son côté.
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En route pour de nouvelles aventures
Si tous les fondamentaux des pièces de 1976 sont évidemment conservés, la nouvelle AMIDA Digitrend Take-Off Edition inaugure un grand nombre de perfectionnements comme un boîtier en acier inoxydable 316 L usiné dans la masse.
Il est aussi subtilement redessiné et a désormais plus de finesse et possède de meilleures finitions. Cette boîte originale, étanche à 50 mètres bénéficie désormais d’une ouverture spécifique du fond, dévoilant l’organe réglant du calibre Newton (de chez Soprod) à remontage automatique battant à la fréquence de 28 800 alternances par heure (4 Hz) et disposant de 44 heures de réserve de marche.
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Avec son module développé en interne, spécifique avec une construction à 2 étoiles de seulement 9 composants est une planche qui sert en même temps de cercle d’emboitage, intègre les heures sautantes, ce mouvement moderne se révèle d’une grande efficacité et d’une parfaite précision, avec des tolérances resserrées.
Ces améliorations techniques se conjuguent avec des raffinements esthétiques passant par une nouvelle forme de guichet des minutes, une typographie entièrement redessinée sur la même base que les chiffres originaux orange, la couleur fétiche des années 70. Le logo a lui aussi connu une cure de jouvence, grâce à l’intervention du Typographe et graphiste Johann Terrettaz à qui on doit notamment le logo de Urwerk, Akrivia ou encore Debethune. Le bracelet se remarque aussi, avec son exécution mariant cuir et alcantara, souple et onctueux.
Cette première version collector : « Take-off Edition », sera disponible seulement en précommande dès le 28 mai, et durant une période de temps très limitée et les co-fondateurs partiront à la rencontre des passionnés lors d’un roadshow prévu en mai 2024 au départ des États-Unis, en passant par l’Asie pour clôturer au Moyen-Orient.
Prix : CHF 2’900.- Hors TVA
FICHE TECHNIQUE AMIDA Digitrend Take-Off Edition
MOUVEMENT
Calibre Soprod NEWTON P092, remontage automatique à remontage mécanique suisse
Module mécanique Disque des heures sautantes développé en interne avec 9
(additionnel) composants et 6 vis
Rubis 23
Fréquence 28,800 v/h – 4Hz
Réserve de marche 44 heures
Epaisseur Mouvement : 4.6mm
Module additionnel : 2mm
Finitions Côte de Genève, sablé et brossé circulaire
Masse oscillante squelette
Finitions Rhodiés
Indications Heures et minutes à l’aide de deux disques (Light reflective display)
BOITIER
Matériaux Acier inoxydable 316L brossé et poli
Dimensions Largeur : 39 mm ; Longueur : 36 mm ; Epaisseur : 15.6 mm
Prisme réflecteur en cristal de saphir
Etanchéité 5ATM, 50 mètres
BRACELET
Bracelet Tissu en alcantara anthracite avec doublure en cuir de veau orange
Distance entre les attaches de 22mm
Boucle en acier inoxydable de 18mm
Poids 110 grammes
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